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Le succès des projets de Vancouver s'explique par une situation politique favorable. En effet, les gouvernements du Canada, de la Colombie-Britannique et de la ville de Vancouver appuient par différentes mesures le développement urbain et des pratiques horizontales où la participation citoyenne a une grande importance. De plus, la municipalité possède un pouvoir discrétionnaire exceptionnel qui lui permet d'encourager les initiatives de la part des designers plutôt que de se contenter de normes contraignantes dans sa planification. Il ne faut toutefois pas en conclure que nous ne pourrions pas aspirer à une même qualité urbaine, mais plutôt que l'ambition de la part des différents acteurs participent grandement à la réalisation de projets de design urbain de qualité.


Vancouver profite également d'une ouverture favorable de la population, qui s'explique probablement par l'accessibilité envers divers outils tels que le site interactif «Shape Vancouver 2050», qui permet notamment aux citoyens de visualiser l'environnement bâti et comprendre ses effets sur la consommation d'énergie, la circulation, etc. Ce type de stratégies d'accès à l'information et à la sensibilisation permet l'implication de la collectivité dans la planification de leur environnement urbain.

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L'expérience de Vancouver nous montre aussi qu'il y a probablement un avantage économique à faire du bon design urbain, puisque le centre-ville périclitait avant les nouvelles politiques d'aménagement. Depuis, la ville est reconnue mondialement pour la qualité de vie qu'elle permet, ce qui a certainement un impact dans son développement économique.

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En ce qui concerne le projet de Southeast False Creek, nous pouvons nous questionner sur la manière dont les principes et intentions de départ sont appliqués. Il semble que les concepteur aient priorisé la lisibilité et les vues pour créer le ‘basin’, au détriment d’autres enjeux importants en matière de développement résidentiel, tel que l’ensoleillement.

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​En fait, les espaces communs et extérieurs se retrouvent au nord dans la majorité des cas et les hauteurs nécessaires pour favoriser les vues et la lisibilité du quartier réduisent la quantité d’ensoleillement de ces espaces. Par contre, puisqu’une grande partie des espaces publiques collectifs se situe en bordure de la crique, les usagers disposent également d’espaces extérieurs de qualité. De plus, l’homogénéité du traitement architectural va à l’encontre des stratégies de variétés et de lisibilité en uniformisant grandement l’ensemble du projet. Nous pouvons alors nous questionner sur le rôle des designers urbains. Devraient-ils tenter de contrôler davantage le paysage architectural en étant plus prescriptif? Devraient-ils plutôt s’impliquer davantage dans le processus de conception des projets d’architecture pour s’assurer que ceux-ci appuieront les stratégies urbaines. Par ailleurs, nous en venons à nous demander si la stratégie discrétionnaire de la ville est réellement appliquée de la meilleure façon et s’il s’agit réellement d’une politique efficace.


Finalement, alors que beaucoup d'efforts furent investis au cours des dernières décennies pour améliorer la qualité de vie au centre de Vancouver, sa banlieue unifamiliale conserve encore aujourd'hui ses problèmes et ses défauts. Pour continuer dans le sens du Plan Vert de la municipalité, la ville devra maintenant s'attaquer à la densification des quartiers résidentiels existants puisqu'elle s'est surtout concentrée sur les friches industrielles jusqu'à tout récemment (JENKS & Al, 2008). Enfin, certaines critiques ont été apportées aux plans présentées par la municipalité, qui sont jugés insuffisamment concrets (CHODKOFF, 2010).

Discussion

Vancouver ; vue sur le centre-ville​

Source: http://social.eli.ubc.ca/2011/09/12/exploring-downtown-with-the-cas/vancouver-2/​

«Nothing will come between you and the view»  (Berlowitz, 2005)​

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