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Southeast False Creek

Le plan officiel de développement du secteur de Southeast False Creek a été approuvé en 2005 par le conseil de la ville. En 2007, la construction du village olympique, qui constitue la première étape du processus de construction, est débutée et sera complétée en 2009. À ce jour, la construction du projet n'est pas complétée, mais certains îlots et  parties du quartier sont déjà construites. L'analyse présentée se base ainsi sur notre propre interprétation des lieux Ã  travers une visite du quartier via google street view, de même que sur les documents publiés sur le site de la ville de Vancouver. Ainsi, les informations recueillies soulignent un soucis de qualité quant à l'élaboration du projet selon des principes clés utilisés dans la conception du projet: 

​Présentation

Analyses

1. Lisibilité de la forme globale du 'basin'
2.Quartiers distincts délimités
3. Communauté intégrée
4. Hiérarchie des rues
5. Espaces publics et parcs connectés
6. Transit intégré
7. CÅ“ur commercial vibrant
8. Animation du front de mer
9. Services communautaires regroupés
10. Reconnaissance du patrimoine
11. Développement varié progressif
12. Démonstration de développement durable

Figure 1: Plan d'aménagement de Southeast False Creek

Source: CITY OF VANCOUVER, http://vancouver.ca/docs/sefc/public-realm.pdf

«Laboratoire» d'agriculture urbaine

Puisque la ville de Vancouver aspire à devenir la ville la plus «verte» d’ici 2020, ses stratégies de planification urbaine sont axées sur une réponse résiliente et durable aux changements climatiques. Depuis plusieurs décennies, la ville adopte une approche environnementale qui sous-tend des objectifs visant à réduire son empreinte écologique, notamment à diminuer sa production de gaz à effets de serre, mais considère également les dimensions sociales et tend à favoriser une bonne qualité de vie pour les citadins. De même, depuis plusieurs années, la ville de Vancouver s’est penchée sur la façon dont l’agriculture urbaine peut être intégrée au design dans des secteurs résidentiels de haute densité.

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Le projet de Southeast False Creek s’inscrit dans cette ligne de pensée et explore les stratégies permettant de faire cohabiter agriculture urbaine et habitation. Selon Holland Barrs Planning group (2007), «The SEFC neighbourhood is seen as an experiment into developing a community that meets a wide range of sustainability objectives around energy, transportation, water, wate management, and UA».  Les objectifs en terme d’agriculture urbaine définis pour le quartier dans l’étude de 2007 Designing Urban Agriculture Opportunities for Southeast False Creek sont les suivants :

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• identifier les alternatives viables d’agriculture urbaine par l’intégration de différentes stratégies innovantes permettant la promiscuité avec le résidentiel

• cerner les bénéfices que peut générer l’agriculture urbaine pour la communauté et son impact sur les relations de voisinage

• promouvoir l’échange et la discussion des différents acteurs des domaines privés et publics autour de la gestion des zones agricoles urbaines
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• étudier les aspects techniques associés à l’agriculture urbaine en matière d’aménagement et de design urbain et en terme d’implication citoyenne

Figure 2:Schémas des intentions conceptuelles

Source: CITY OF VANCOUVER, http://vancouver.ca/docs/sefc/public-realm.pdf

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Par ailleurs, dès 1997, les concepteurs prônaient déjà le « central role of food production in future development of the neighbourhood» comme dimension importante du projet résidentiel devant s’implanter à Southeast False Creek (Gorgolewski, 2011).



L’aspect environnemental est donc fondamental dans le projet et sous-tend diverses décisions, que ce soit en terme de programmation, d’aménagements urbains ou de construction. À cet effet, les concepteurs du projet avaient comme objectif de conserver 50% du site inoccupé par le bâti, pour en faire des espaces verts. De nombreux parcs et espaces dédiés au jardinage ont été intégrés au projet, ce qui permettait non seulement d’avoir des espaces récréatifs pour les résidents, mais également de ramener des espaces de production alimentaire au cœur de la ville. Chaque parcelle devait réserver de 100 à 150 m2 à ses occupants pour leur permettre de cultiver, permettant ainsi à chaque occupant de disposer d’un espace productif, qu’il soit privé ou collectif. L’agriculture urbaine est intégrée à plusieurs niveaux ; on la retrouve sur les toits, sur les balcons, dans les cours communes ou dans les espaces collectifs du quartier accessibles à tous, sous forme de jardin communautaire, jardin de démonstration et aménagements sur rue. En terme d’aménagement, cela se traduit par 30% des unités d’habitation ayant un espace extérieur, balcon ou patio, d’au moins 10 m2 dont 2,4 m2 qui sont réservés pour les espaces de culture alimentaire.



Par ailleurs, l’ancienne vocation industrielle du site a amené diverses problématiques, notamment en terme de contamination du sol. La plantation devenait donc un élément important du projet, en terme d’assainissement du site, mais l’agriculture urbaine ne pouvait être intégrée directement sans risque pour les usagers. La pose de membranes d’étanchéité et la construction de systèmes de plates-bandes représentent les principales solutions envisagées afin de séparer le nouveau sol cultivé du sol contaminé.



Enfin, d’autres stratégies axées sur le développement durable ont également été mises en place afin de réhabiliter les sols contaminés, tout en minimisant l’impact environnemental de la densification sur ces parcelles et de permettre la rétention et la récupération d'eau de pluie pour l'irrigation des jardins.

Figure 3:Schéma des intentions conceptuelles

Source: CITY OF VANCOUVER, http://vancouver.ca/docs/sefc/public-realm.pdf

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